Dans un foyer de masse à contresens, le canal de dérivation est opéré de façon mécanique par une trappe métallique qui lorsqu’elle est ouverte, permet à la fumée de se rendre directement à la cheminée sans passer par les canaux latéraux, manifold, ni par le branchement de cheminée. Dans certains cas on peut l’utiliser pour contourner un banc, ou une autre extension au passage de fumée.
Ouvert, le canal de dérivation offre aux gaz un passage ascendant constant sans obstruction vers la cheminée. Fermé, les gaz sont forcés de suivre tout le passage de fumée du poêle à la cheminée.
Le rôle du canal de dérivation est d’assurer un bon tirant au feu nouvellement allumé en allant directement à la cheminée et de bien s’établir avant de circuler par tout le poêle. C’est aussi pour éviter que les dépôts de carbone de l’étape initiale du feu, avant que la combustion secondaire ne s’achève, ne se déposent sur les surfaces intérieures des canaux latéraux dans des endroits où ils ne brûleraient pas facilement et pourraient être difficiles à nettoyer.
La trappe de dérivation est supposée être ouverte seulement pendant les 15 à 20 premières minutes du feu, puis refermée le reste du temps où le feu brûle.
Les premiers 4 poêles à contresens que j’ai bâtis ont été bâtis avec un canal de dérivation, que j’ai trouvés particulièrement difficiles à installer correctement. Après avoir opéré ces poêles, il est apparu évident qu’une fois bien sec et utilisé régulièrement, les poêles tiraient tous parfaitement à l’allumage sans avoir à ouvrir la dérivation. Depuis, je n’ai jamais bâti de canal de dérivation à mes foyers sans jamais avoir eu de problèmes de tirage ou de canaux bloqués. Basé sur ce fait, j’ai écrit l’article suivant.
Que le canal de dérivation augmente l’efficacité à l’allumage en procurant un tirant plus fort pour arriver plus rapidement au point de combustion secondaire est incorrect. Dans les foyers sans la dérivation, même quelques secondes après avoir allumé le feu par le bas, le tirage est suffisant pour arriver aussi rapidement au point de combustion secondaire que si le tirage se faisait par la dérivation.
Avec l’allumage par le haut, de loin considérée la façon la plus efficace pour partir le feu, le temps entre l’allumage et la température assez haute permettant la combustion secondaire n’est pas important.
Que l’utilisation du canal de dérivation puisse prévenir des dépôts sur les surfaces intérieures des canaux latéraux n’est pas une raison valable. Les dépôts de carbone dans les canaux latéraux brûleront quand le feu sera établi. Le fait qu’il n’y ait jamais eu d’exemples de poêles à contresens qui, s’ils sont utilisés correctement, n’aient eu les canaux latéraux bloqués, indique bien que ce n’est pas un problème.
On peut utiliser une trappe de dérivation pour engager et désengager une portion d’un long passage de fumée. Par exemple, un long passage de fumée horizontal sous forme de banc faisant le tour des 4 côtés du poêle. Au moment de l’allumage, la cheminée pourrait ne pas avoir suffisamment de tirant, les gaz ayant à passer par un si long banc. Installer un canal de dérivation directement du manifold du poêle à la cheminée pourrait permettre au poêle de s’allumer directement à la cheminée. Puis le tirant lorsque le tirant est suffisamment établi, on referme la trappe et les gaz passent alors par le banc avant d’entrer par la cheminée (au même niveau que le canal de dérivation). Dans ce cas, la dérivation est installée au bas du poêle, sortant d’un manifold, et pas dans la chambre de combustion supérieure. Dans le manifold le dommage par la chaleur et la flamme n’est pas un problème donc moins de chance de mal fonctionner. Aussi, en évitant l’ouverture dans la chambre de combustion supérieure, on maintient son intégrité au niveau de sa structure.
Exemple d’Installation (Désolé, disponsible seulement en anglais.)
Marcus Flynn
2011