Four extérieur communautaire en Savoie
Les informations suivantes ont étées faîtes dans le village de Bellecombe et le hameau de Broissieux, dans les Alpes françaises.(Alt 800m)
Broissieux vu depuis Bellecombe.
Bellecombe vu depuis Broissieux.
Le four à cuire communautaire dans le hameau de Broissieux (France, Savoie)
Les informations suivantes ont étées recueillies auprès d'un homme agé de 85 ans
qui a vécu toute sa vie dans la maison en face du four à pain. Le four lui même a
été reconstruit en 1941 dans sa maison originelle qui date d'environ 150 ans. Tous
les habitants du village travaillèrent volontairement ensembles à sa construction
et de l'argent fut collecté pour payer les éléments préfabriqués de la chambre de
cuisson. Un spécialiste a construit la voûte.
Un des deux lavoirs communautaires de Broissieux maintenant utilisé comme
"pot de fleur". Témoins d'un passé riche d'une vie communautaire, le four comme le lavoir sont encore maintenant un peu plus que des ornements romantiques du village.
Des barres de fer traversent le four à pain de part en part, retenant ainsi
les murs latéraux de la voute du four.
Le four était allumé toutes les deux semaines en hiver et toutes les trois
semaines en été.Les villageois prenaient des tours de chauffe, chacun apportant
son propre fagot pour faire cuire son pain. Ceux qui démarraient le premier feu
avaient besoin de 12 à 15 fagots et devaient attendre une demi journée pour
atteindre la bonne température de cuisson. ceux qui utilisaient le four en
dernier à la fin du second jour de cuisson avaient besoin de seulement 2 fagots.
Ceux qui l'utilisaient en premier une fois l'utilisaient en dernier la fois
suivante.Les cendres étaient divisées également entre les habitants et utilisées
comme fertilisant.
La voûte est formée de briques réfractaires de différents formats, achetées par
le village comme un kit semi-préfabriqué et assemblées ensuite par un expert.
Le conduit circulaire au fond de la chambre de cuisson est la principale issue
des gazs et mène à travers un conduit maçonné qui passe au dessus de l'extérieur
de la voûte puis revient dans un avaloir au dessus de l'ouverture de chargement
du bois. Cela permet de réduire le temps nécessaire pour atteindre la bonne température
et pouvait également être utilisé pour réduire la température pendant la cuisson,
sans ouvrir la porte.
La porte en acier glissait à l'origine vers la gauche sur un rail d'acier fixé
à l'habillage du four. La poignée en haut à droite contrôle le tirage à travers
le conduit de sortie en fond de voûte. La fumée va dans l'avaloir à travers l'ouverture
carrée en arrière plan dans le prolongement de la poignée.
Le conduit mène de l'ouverture de sortie au dessus de la voûte à l'avaloir.
La tige de fer connecte la poignée à un damper d'arrêt au dessus de l'ouverture
de sortie dans la voute. Le conduit traverse les 50 cm de sable et d'argile qui
couvrent la voûte.
Le four à pain de Bellecombe.
Comme le four à pain de Broissieux, la structure observée ici est vieille d'au
moins 150 ans. Le four lui même a été reconstruit apparement quelques temps avant
la reconstruction du four de Broissieux.
Le four à pain vu de la route en contrebas.
On note les fissures verticales dans la maçonnerie.
L'intérieur du four à pain.
On note l'à peine visible barre de fer retenant le bouclier protecteur sous l'ouverture
de chargement du four, derrière les deux rondins de bois, dans l'arrière plan.
Cela servait a garder les braises chaudes, retirées de la chambre de cuisson,
près des pieds de l'opérateur.
Ce four est désormais allumé une fois l'an lors de la fête du village.
Le chargement de bois est constitué uniquement de fagots.
Pensée de la même manière que le four de Broissieux, la voûte est ici de la même
facture et faite de briques réfractaires de différents formats. comme à broissieux
il y a un conduit de sortie au dessous de la voûte, traversant la masse jusqu'au
dessus de la voûte, direction l'avaloir.
La voûte de briques réfractaires. Aucune information n'a pu être collectée
concernant l'origine de ces modules spécialement fabriqués, légèrement différents
de ceux de la voûte de Broissieux. Apparemment plus récent, le matériel paraît être
le la même provenance.
La façade du four. La poignée en haut à droite pour le tirage est exactement la
même que celle de Broissieux.
La chaîne au milieu en haut ouvre l'avaloir en soulevant un pièce de métal plat
qui est attachée à une charnière à l'intérieur de l'avaloir.
Vue du dessus de l'avaloir montrant le plateau de fermeture dans sa poistion ouverte.
La barre de métal permet de conserver la position fermée.
Au milieu à gauche, le conduit rectangulaire dans l'avaloir et en haut le coin
de la plaque de fermeture de l'avaloir.
Quand la plaque est en position fermée (elle est ici en position ouverte), le four
est forcé d'évacuer sa fumée par le conduit au dessus de la voûte.
On ne peut pas dire si il a eu un jour ou non une plaque de fermeture de l'avaloir
dans le four de Broissieux.
Cette habitation de Bellecombe possède encore un four opérationnel.
Comme tous les habitants du village, les occupants de cette maison savent comment
stocker leur bois.
On note les fagots stockés au dessus du lavoir.
Un couple qui a emménagé récemment dans le village s'est entendu dire par un marchand
qu'il ne se ferait pas livrer de bois s'il ne le stockait pas à l'abri.
Les vilageois vivant en face du four de Broissieux, comme un jeune homme de 14
ans ont étés témoin de l'entrée de plus de 1000 soldats allemands en 1944 dans les
Bauges. Ils étaient à la recherche de partisans du Maquis. Les soldats ont executé
Jules laboret, Emile Bouvier, Jean Lachenal, Auguste Nicout, André Pricaz et Albert
Bouvier et torturé beaucoup d'autres. Les détails sont trop horribles pour être
racontés dans cet article mais il doit être dit que les fascistes n'étaient pas
tous des allemands (la milice).